Réserve
La réserve de la Vallée de la Millière
prend place sur 28 hectares
de prairies et de zones humides
Située en bordure directe de la forêt domaniale de Rambouillet…
Située en bordure directe de la forêt domaniale de Rambouillet, elle offre un abri et un refuge pour de très nombreuses espèces sauvages tout au long de l’année.
Le site de la réserve accueillait il y a quelques années des chevaux en pâturage, était fauché pour réaliser du foin et drainé pour éviter un trop plein d’eau. Fort heureusement, il n’avait pas subi de dégradations trop importantes, mais avait été profondément modifié pour l’usage de l’homme et de ses animaux domestiques.
Depuis la reprise par l’Association
Depuis la reprise par l’Association de la Vallée de la Millière, le site de la réserve a été mis en réensauvagement. La ligne directrice de l’Association étant de laisser le site sans intervention humaine majeure, il s’agira de sensibiliser au concept de « nature en libre évolution ». L’objectif est de laisser faire la nature et d’observer ce qu’il se passe quand l’Homme accepte de se mettre en retrait.
L’objectif à terme est toutefois de pouvoir maintenir la zone humide située au coeur de la réserve qui permet la présence d’espèces rares et protégées comme l’Agrion de mercure, symbole du logo de l’Association.
Les premières étapes du projet consistent en un état des lieux environnemental incluant la cartographie du site, l’analyse topographique, géologique et hydrologique du site, ainsi que l’analyse de la biodiversité végétale et animale.
La réapparition d’habitats divers et variés a déjà pu être observée permettant l’arrivée ou le retour de nombreuses espèces.
Chaque année, les équipes de la réserve réalise un inventaire des espèces animales et végétales observées sur le site afin d’en suivre l’évolution.
Ainsi entre 2021 et 2023 :
- 77 espèces d’oiseaux ont été recensées en 2023 dont 11 nouvelles (58 espèces en 2021). Avec notamment une première pour les Yvelines avec 4 couples de Cisticolles des joncs qui ont nichés sur le site, espèces non nicheuses dans le département normalement. Autres nouvelles espèces : cigogne blanche, rossignol philomèle, roitelet triple bandeaux, grive mauvis…
- En 2023, l’inventaire des odonates a mis en avant 26 espèces d’odonates dont 25 sont sur la liste rouge, notamment l’Agrion joli (Ceriagrion pulchellum) et le Leste dryade (Lestes dryas) qui sont classés en danger sur la liste rouge de l’UICN. En 2021, 16 espèces avaient été recencées sur le site, la présence de l’Agrion de mercure (Coenagrion mercuriale) donnant notamment le statut de Znieff de type 1 au site. 10 nouvelles espèces ont donc fait leur apparition sur les inventaires en l’espace de 2 ans.
- En 2023, 34 espèces de lépidoptères diurnes ont été trouvées sur le site. En 2021, 27 espèces avaient été identifiées, soit 6 nouvelles espèces en 2 ans.
- Chez les mammifères pas de nouvelles espèces mais des populations qui augmentent progressivement et gagnent en confiance. Durant l’automne et le début de l’hiver 2023 ce n’est pas moins d’une trentaine de cerfs et biches qui ont ainsi pu être observés simultanément dans la réserve.
- En botanique, l’évolution du sité a été fulgurante. En 2023 147 espèces ont été recensées alors qu’en 2021, les inventaires ont mis en avant 129 espèces de plantes
Pourquoi est-il urgent d’agir ?
Les derniers rapports scientifiques sont très clairs : Depuis le début de l’ère industrielle, l’Homme dégrade profondément le vivant et la biodiversité qui l’entourent.
Il est donc primordial de tout mettre en place pour préserver la vie des Hommes et celles des générations futures.
- Les Documents de l’UICN sont disponibles ici :